Morgan Carlier Van Elslande
Morgan Carlier Van Elslande se réjouit d’avoir un prénom épicène, auquel il ajoute toujours les noms de famille de ses deux parents. Morgan est un inventeur de mondes : au-delà des formes et des médiums, il voudrait surtout raconter. A la recherche de l’intime, Morgan arpente son propre cœur. Morgan se nourrit de chimères et de mélodies. Le romantisme, souvent, guide Morgan, il édulcore et poétise, mais il a peur d’être naïf, ou pire, de ne pas être compris. Pour vivre mieux, pour vivre bien, Morgan voudrait pouvoir breathe underwater, il aime l’eau, celle de notre terre mère, celle de la puissance féminine, celle qui se fait trop rare. Sous les boucles qui ornent son front comme une couronne, Morgan me fait l’effet de s’être échappé lui-même de l’univers qu’il décrit.
Morgan Carlier Van Elslande est artiste visuel, titulaire d’un MA en Photographie à l’ECAL. Il a grandi quelque part entre le lac d’Annecy et le lac Léman, et passe beaucoup de temps dans l’eau. Il reçoit en 2019 le Prix Profot pour son travail de diplôme learning how to breathe underwater dans lequel il projette la nostalgie d’une jeunesse rêvée à travers l’adolescence de son frère de 15 ans, plus libre de questionner et d’exprimer son identité.
Sa pratique cherche à repousser les limites de la photographie, créant souvent des images composites et retravaillées, et en la combinant avec des recherches en écriture, en sculpture et en performance. Irrigué par l’hydroféminisme, son travail interroge notre époque et ses enjeux sociaux dans des créations narratives et intimistes. Il s’aventure également dans la production musicale, créant des langages sonores légèrement surréalistes, à l’image de son approche photographique.
Il a réalisé l’identité visuelle 23-24 de L’Abri en collaboration avec Eléa Rochat.