Max Hermann
On ne gagne pas les batailles seul.e.s, alors on s’inspire de l’open source, on s’affranchit des logiques économiques, on organise la création participative et on se libère de l’artiste romantique inspiré par son génie, seul.e, face à la mer. On ne rassemble pas la foule dans les galeries, plus hôpitalière qu’hospitalières, blanches, institutionnelles et peuplées d’initiés. Alors on bouge dans la ville, on sculpte et on assemble des matériaux indus’, abordables, accessibles et tout ce qu’il y a à jeter.
Après une formation en ébénisterie, Max Hermann s’inscrit à l’ERG (École de Recherche Graphique, Bruxelles) en sculpture. Finalement, il revient sur le mobilier avec une approche nouvelle : plus ludique, plus participative et politique, sa pratique prend position. De retour à Genève, il donne des ateliers bois pour enfants et s’investit dans le tissus associatif ; il travaille notamment avec le Grand Atelier qui met à disposition un espace et des outils pour tou.te.s. L’inscription dans les milieux associatifs et l’approche pédagogique font partie intégrante de la conception de l’art que Max défend. Peu attiré par les galeries – froides, blanches, aseptisées – il envisage l’art comme un outil social. Il travaille actuellement sur une sculpture collective impliquant les habitant.e.s du quartier des Pâquis. Une sculpture qui nagera dans les eaux de ce quartier en 2020. Parallèlement, il travaille sur des projets musicaux. Il enregistre actuellement son premier album solo.