Diana Akbulut
Sur le cercle des battles, elle a le cœur qui cogne et ça fait trembler les lights, alors elle brille, elle vibre et, du goudron plein la face, elle fait résonner la rue dans ta gueule. À feu la culture trop formatée, à feu la danse trop cloisonnée, en force les subcultures, le krump, le voguing, le posing et l’expression fluide de son propre corps, parfois « virile », parfois « féminine », mais toujours spontanée.
Danseuse et chorégraphe suisse, Diana Akbulut (aka Daya Jones) débarque dans la culture hip-hop via l’impro et les battles. Les quelques mois passés à New York, berceau de la culture hip-hop, lui permettent de rencontrer quelques pionniers, de toucher les sources et de libérer sa féminité. C’est du voguing, du krump, de l’underground, mais aussi du commercial qu’elle nourrit son mouvement et forge sa vision. Daya tourne depuis trois ans avec Marion Motin pour le spectacle In the middle qui va bientôt avoir fait le tour des quatre continents. En 2015 Daya lance le « sassy concept », des cours de danse qui ne veulent se cantonner à aucun style précis dans le but d’aller vers plus de liberté dans le mouvement, mais surtout des cours qui chantent une ode à la féminité et qui prônent l’acceptation de toutes nos facettes. En 2016, elle devient la première enseignante de street styles à la Manufacture (Haute Ecole des arts de la scène).
Dans sa recherche chorégraphique, Daya veut rendre hommage à ses origines : aux formes de vie qui peuplent les territoires kurdes et alévis, aux sons de leurs instruments, au courage dont elles font preuve et à leurs symboles, leurs images, leur beauté, leurs montagnes qui ont pleuré et à leurs fleurs fânées.